Les Français resserrent la ceinture festive
Dans un contexte économique toujours tendu, le budget moyen des Français consacré aux fêtes de fin d’année est en chute libre. Les inquiétudes inflationnistes sont là, mais les ménages cherchent à préserver la magie de Noël… sans exploser leur budget.
Des budgets en baisse
En 2025, les Français prévoient en moyenne de dépenser 491 € pour Noël, selon les dernières études, un niveau plus bas que celui enregistré depuis 2017. Cette baisse traduit une érosion du pouvoir d’achat persistante : 45 % des Français se disent ainsi inquiets face au contexte économique pesant.
Le principal poste de dépenses reste les cadeaux, avec environ 323 € alloués à cette ligne, soit –9 € par rapport à l’an dernier. Viennent ensuite les repas : paradoxalement, cette part progresse (+ 12 € contre 2023), pour atteindre environ 132 € de budget festif à table. Les décorations restent modestes, autour de 27 €, tandis que les dépenses pour les tenues ou les déplacements complètent l’enveloppe.

Pour maîtriser ces dépenses, les Français adoptent des stratégies plus prudentes : 37 % profitent des périodes promotionnelles, près d’un quart limitent leurs cadeaux aux enfants (22 %) ou n’offrent qu’un seul présent par couple (16 %) afin de réduire les coûts.
Une disparité importante
Les disparités sont fortes selon les tranches d’âge : les jeunes de 25–34 ans tablent sur un budget moyen d’environ 323 €, tandis que les plus de 65 ans peuvent allouer jusqu’à 718 € à leurs festivités. En parallèle, les préoccupations liées aux prix sont largement partagées : 75 % des Français pointent le coût des denrées alimentaires, 66 % s’inquiètent du prix des cadeaux, et 20 % redoutent des perturbations dans les transports.
Pourtant, malgré ces contraintes, la tradition de Noël reste profondément ancrée : selon E.Leclerc, 86 % des Français dépassent leur propre budget, motivés non par l’excès, mais par la volonté de faire plaisir, notamment aux enfants, ou d’améliorer le repas festif.
Les Français cherchent donc à célébrer Noël sans sacrifier la convivialité, mais en faisant plus avec moins dans un contexte économique pesant.
Gaspard VINCENT