Foie gras, saumon, chocolat… le coût du repas de Noël flambe encore cette année

Alors que les prix de l’alimentation grimpent encore en cette fin d’année, le repas de Noël devient un baromètre du pouvoir d’achat. Entre arbitrages budgétaires et traditions revisitées, les Français cherchent à préserver la magie des fêtes sans alourdir la note./


À l’approche des fêtes, les vitrines scintillent, les marchés de Noël s’animent, et les Français s’apprêtent à dresser leurs plus belles tables. Pourtant, cette année encore, le festin coûtera cher. Selon l’INSEE, les prix des produits alimentaires ont augmenté de près de 10 % sur un an, avec des hausses particulièrement marquées sur les produits phares des fêtes : le saumon fumé, le foie gras ou encore le chocolat.


« Le kilo de saumon fumé est passé de 42 à presque 50 euros », déplore Marc, poissonnier à Lille. « Nos marges ne changent pas, mais nos coûts explosent : l’énergie, le transport, tout a augmenté. » Le constat est partagé par de nombreux commerçants, contraints de répercuter une partie des hausses sur leurs clients.

Le prix des bûches passant de 3€ à 5€ à Noël, Crédit photo: Ici


Face à ces prix en hausse, les consommateurs ajustent leurs habitudes. D’après une étude NielsenIQ, un ménage sur deux prévoit de revoir son menu à la baisse. Certains limitent le nombre de convives, d’autres privilégient le fait-maison ou les produits de marque distributeur. « On garde le chapon, mais on fait l’impasse sur le foie gras et le champagne », confie Camille, mère de deux enfants. « L’important, c’est de se retrouver, pas de dépenser. »


Les grandes surfaces multiplient les promotions et proposent des menus “festifs à petit prix” pour maintenir l’esprit de fête. Mais pour les foyers les plus modestes, même ces offres ne suffisent plus. Les associations d’aide alimentaire, comme les Restos du Cœur ou les Banques alimentaires, constatent une hausse nette des demandes à l’approche de Noël.


Pour le sociologue Philippe Moati, spécialiste de la consommation, cette période agit comme un révélateur : « Le repas de Noël reste un symbole de partage, mais il traduit aussi les fractures sociales. Les plus aisés maintiennent leurs traditions, tandis que d’autres doivent les adapter. »


Ainsi, derrière les lumières et les sapins décorés, ce Noël 2025 s’annonce plus sobre. Moins d’excès, plus de sens : un réveillon placé sous le signe de la débrouille, mais aussi, peut-être, d’un retour à l’essentiel

Basque Thomas

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