Interview – Sammy Kheroubi, responsable marketing & communication de Floralies Garden
Interview – Sammy Kheroubi, responsable marketing & communication de Floralies Garden
Comment s’organise concrètement le Marché de Noël ?
« L’espace fait 1 500 m², entièrement dédié au marché. Habituellement, on y installe nos scènes de plein air : piscines, pergolas, espaces extérieurs… mais tout disparaît pour laisser place à Noël.
La première semaine d’août, quatre personnes sont mobilisées uniquement pour réceptionner les produits. Ensuite, nos menuisiers et nos électriciens prennent le relais. Au total, une vingtaine d’employés, exclusivement de Floralies, travaillent à l’installation en respectant les normes de sécurité.
L’ouverture se fait la deuxième semaine d’octobre et ça reste en place jusqu’au Nouvel An, pour que les personnes qui retournent dans leur famille puissent profiter du lieu jusqu’à la fin des fêtes. Après, il faut compter un bon mois de démontage. Et dès que c’est fini, on prépare déjà l’année suivante. Ce matin encore, on était en réunion pour 2025. »
Que représente cette tradition de Noël chez Floralies Garden ?
« Cela fait des décennies, bien avant mon arrivée. Ce sont les dirigeants historiques (encore présents dans l’organigramme) qui aiment cet esprit de Noël et l’ont introduit dans le magasin. Ça prend racine dans la boutique de cadeaux, qui a évolué en rayon de Noël pour finir sa transformation en Marché de Noël.
Notre philosophie n’a pas changé : rester proche du client, garder cet esprit d’entreprise familiale, l’aspect chaleureux du magasin. Cette mentalité transpire dans le soin que l’on met à aider le client à choisir son sapin, par exemple. On prend le temps de les présenter, de conseiller. J’ai le souvenir d’un collaborateur tenant un sapin pendant de longues minutes pour des clients qui, finalement, se dirigent vers un autre.
L’accompagnement est complet : la sélection, l’entretien quotidien, l’emballage, et, important, le retour avec “Service plus”, nous recyclons votre sapin.
Deux types de sapins sont proposés à l’achat :
- l’épicéa, le plus traditionnel, avec une vraie odeur mais des aiguilles qui tombent plus vite ;
- le Nordmann, plus pratique, plus touffu.
Noël représente environ 10 % de notre chiffre d’affaires, et le marché attire énormément : on est passé de 200 000 visiteurs à 300 000 en quatre ans. Ce flux génère même 30 % des ventes des autres rayons.
Les gens viennent de partout : Angers, la Belgique… parce qu’ils ne trouvent pas ailleurs une offre aussi complète. »
Comment s’articule l’exposition en elle-même ?
« On fonctionne autour d’un thème central qui change chaque année. L’année dernière, c’était la fabrique de jouets. Cette année, c’est la maison du Père Noël.
Autour, on installe une vingtaine de cellules à thème : la nature, le rouge traditionnel, le polaire… Dans chaque univers, tout est achetable. Tout est achetable, de grandes entreprises, comme l’Assiette Champenoise ou certaines maisons de champagne, viennent acheter les grosses décorations.
Ça nous pose des contraintes : un sapin se fait dépouiller, il faut repenser sa décoration. La boîte aux lettres que vous voyez là sert à collecter les lettres des enfants. On tire au sort une famille qui gagne un séjour à Disneyland Paris, sauf que le 8 décembre elle part, donc il va falloir trouver une parade.
On a une forme d’extension : on a cloisonné pour former une alcôve accueillant d’autres thématiques. Ici, on met en avant le savoir-faire français et marnais sur des produits de terroir, on retrouve aussi les peluches, les jouets, et surtout le grand halo d’exposition des villages Lemax. Là, les familles et les enfants viennent s’émerveiller des reproductions miniatures à la touche de Noël, mais aussi les collectionneurs qui viennent chercher la perle rare et observer les nouvelles sorties et collections.
Et en fin de parcours, on arrive sur l’espace sapins artificiels. L’idée c’est de rassembler tous les produits de Noël , et inspirer : les clients viennent chercher des ambiances, des idées, des atmosphères. »